La Société Civile Immobilière (SCI) est un type de société très convoité en France pour les projets immobiliers. Elle offre des avantages considérables aussi bien pour les associés que pour la gestion du patrimoine immobilier. Dans cet article, nous allons aborder tout ce qu’il faut savoir sur la création d’une SCI.
Qu’est-ce qu’une sci ?
Une SCI est une société civile ayant un objet exclusivement immobilier. D’après sci.business, elle peut être créée par au moins deux personnes, appelées associés, qui décident de mettre en commun un ou plusieurs biens immobiliers dans le but de mieux les gérer et selon certaines règles précisées dans les statuts de la société.
Les principaux objectifs d’une sci
Bien que les objectifs soient variés, on distingue généralement deux raisons principales pour créer une SCI :
- Optimiser la gestion des biens immobiliers : avec la SCI, les décisions concernant les modalités de location, l’entretien, les travaux ou encore la vente des biens sont prises collectivement par les associés;
- Favoriser la transmission du patrimoine : la SCI simplifie les opérations de donation ou de succession en convertissant les parts sociales en actions et permettant ainsi une distribution plus souple entre les héritiers.
Les différentes étapes de la création d’une sci
De nombreuses démarches administratives sont nécessaires pour créer une SCI en bonne et due forme. Nous allons passer en revue les principales étapes :
1. rédiger les statuts
La première étape consiste à rédiger les statuts de la société. Ce document juridique contient, entre autres, l’identité des associés, l’objet social (activité immobilière), le siège social, la durée de la société et le montant du capital social. La rédaction des statuts doit être faite avec soin et répondre aux exigences légales en vigueur, d’où l’intérêt de se faire assister par un professionnel du droit.
2. immatriculer la société au registre du commerce et des sociétés (rcs)
Après la rédaction des statuts, il est nécessaire de déposer une demande d’immatriculation auprès du greffe du tribunal de commerce dont dépend le siège social de la société. Cette demande doit être accompagnée de divers documents : les statuts de la société, une attestation de parution dans un journal d’annonces légales et un formulaire M0 dûment rempli.
3. réaliser un dépôt de capital social
Le capital social est constitué des apports des associés. Il peut être fixe ou variable, et les parts sociales peuvent être attribuées en fonction de la valeur des biens apportés ou des sommes versées. Un dépôt de capital social auprès d’une banque est obligatoire avant toute création de société, avec la remise d’un certificat de dépôt. Il est conseillé de choisir une banque qui propose des offres spécifiques aux SCI.
4. obtenir un numéro siret
Une fois l’immatriculation validée, la société obtient automatiquement un numéro SIRET. Ce numéro, composé du numéro SIREN et d’un identifiant géographique (NIC), permet d’identifier la société. Il figurera sur les documents administratifs émis par la société (factures, devis, etc.).
Le coût de création d’une sci
La création d’une SCI peut générer différents frais, qu’il s’agisse de la rédaction des statuts, du dépôt de capital social ou encore de la publication d’une annonce légale. Voici quelques exemples de coûts à prévoir :
- Honoraires d’avocat ou de notaire pour la rédaction des statuts : entre 500 et 1 500 euros selon les prestations;
- Frais de greffe pour l’immatriculation au RCS : environ 70 euros;
- Frais de parution dans un journal d’annonces légales : entre 150 et 250 euros;
- Ouverture d’un compte bancaire professionnel : frais variables selon les établissements.
Il est donc important de bien se renseigner sur les différents coûts liés à la création de sa société, en sollicitant le cas échéant l’aide de professionnels tels que le notaire ou l’avocat.
Gestion et fonctionnement d’une sci
Une fois créée, la SCI doit être gérée de manière rigoureuse pour assurer son bon fonctionnement. Les associés doivent ainsi veiller à respecter certaines obligations :
- Participer aux assemblées générales pour décider des orientations stratégiques et valider les comptes;
- Tenir une comptabilité régulière et présenter les comptes annuels aux associés;
- Effectuer un suivi régulier de la situation financière (endettement, trésorerie) et immobilière (location, travaux, etc.) de la société;
- Réaliser les formalités légales en cas de modifications statutaires ou autres événements affectant la vie de la société;
- Établir un contrat de bail pour les locations au nom de la société.
Pour faciliter ces démarches, il peut être recommandé de faire appel à des professionnels tels que l’expert-comptable ou le gestionnaire de patrimoine.
Les avantages fiscaux de la sci
La SCI bénéficie d’un régime fiscal particulier puisqu’elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR), selon le choix des associés. Une SCI qui opte pour l’IR permet une imposition directe des associés sur leur quote-part des bénéfices, ce qui peut présenter un avantage pour les associés ayant un faible taux d’imposition.
De plus, une SCI permet également la récupération de la TVA sur certaines opérations immobilières (travaux, acquisition), sous certaines conditions.
Les risques liés à la création d’une sci
Malgré ses avantages, la création d’une SCI comporte également des risques :
- Responsabilité des associés : en cas de dettes ou de litiges, les associés peuvent être tenus responsables proportionnellement à leurs parts sociales;
- Conflits entre associés : le fonctionnement collégial peut parfois générer des tensions et des désaccords si les attentes et objectifs des associés ne sont pas clairement définis dès le départ;
- Complexité administrative : la gestion d’une SCI requiert un suivi régulier et rigoureux des démarches administratives x comptables.
C’est pourquoi il est essentiel de bien peser les avantages et les inconvénients avant de se lancer dans la création d’une SCI, et de s’entourer des conseils avisés de professionnels du droit et de la gestion de patrimoine.